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Patrick Balkany souhaite « virer ceux qui sont là » lors des prochaines élections municipales de Levallois-Perret

Depuis sa condamnation à trois ans et demi d’emprisonnement pour fraude fiscale et sa libération de la prison de la Santé, en août 2022, Patrick Balkany, ancien député (de 1988 à 1997 puis 2002 à 2017) du parti Les Républicains (LR) et ancien maire (de 1983 à 1995 puis de 2001 à 2020) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) donnait de ses nouvelles de loin en loin.
L’une des dernières fois, c’était, il y a quelques jours, le 28 février, par l’intermédiaire de son épouse, Isabelle Balkany. Elle confiait, sur le plateau de l’émission « Chez Jordan » sur la chaîne C8, que son couple avait « du mal » à faire face à l’inflation, « comme tous les Français » : « On vit dans une grande maison qu’il faut entretenir (…) L’eau a augmenté, l’électricité augmente, le fioul augmente, tout augmente. » Mme Balkany précisant qu’il leur faudrait « au moins 5 000 euros » mensuels pour s’en sortir.
C’est dans un tout autre registre que Patrick Balkany lui-même est réapparu, lundi 4 mars, de façon aussi inattendue que tonitruante. Au détour d’un article paru dans les pages culture du Parisien pour évoquer un rôle de « parrain » interprété dans le dernier clip du chanteur Arno Santamaria, il a déclaré qu’il échafaudait une liste pour Levallois-Perret en vue des élections municipales de 2026 : « Je prépare les prochaines élections municipales, je monte une liste pour virer ceux qui sont là. »
Une idée qui, selon lui, n’a rien de farfelu : « Cette liste va se constituer, c’est une évidence, confirme Patrick Balkany au Monde. Avec Klaudia Lafont [son ancienne adjointe aux affaires sociales], en tête de liste et d’autres. J’ai senti qu’il y avait au moins trois de mes [anciens] adjoints qui étaient prêts. J’ai pris la décision en prison. »
La politique, Levallois… Les grandes affaires de sa vie. « La maire actuelle a un défaut : elle n’a aucune empathie, elle ne va jamais vers les gens, poursuit-il. Je n’ai pas dirigé cette ville pendant près de quarante ans pour m’en laver les mains. Je ne suis pas Ponce Pilate, pas mon genre. » Avant d’ajouter, « tous les jours, les Levalloisiens que je croise me disent : “C’est plus comme avant. Vous nous manquez. Faites quelque chose !” J’ai 75 ans, je ne vais pas refaire une carrière politique mais je peux aider les gens en qui j’ai confiance ».
Un retour vers le futur aussi nostalgique que décisif pour Levallois-Perret ? Pas vraiment, selon la maire en exercice, Agnès Pottier-Dumas (LR), qui se dit « indifférente » à la volonté de Patrick Balkany de monter une liste contre elle. « C’est une initiative parmi d’autres, ajoute-t-elle. Si Patrick Balkany veut faire une liste, grand bien lui fasse. »
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